Le Top 10 des courses les plus dures au monde : Quand la souffrance devient un jeu

Par Charly
Publié le 03/09/2025 à 14h00   Temps de lecture : 4 minutes
Le Top 10 des courses les plus dures au monde : Quand la souffrance devient un jeu

Il y a les coureurs du dimanche, ceux qui font leur 10 km mensuel et qui se sentent fiers... et puis il y a les autres. Ceux pour qui une course est réussie seulement s'ils ont vu l'enfer de près et affronté leurs démons intérieurs. Si vous pensiez que le marathon était l'apogée de la souffrance, préparez-vous à revoir vos standards. Nous plongeons dans l'univers des déglingos de l'extrême, où la fatigue est un compagnon de route et les larmes une boisson énergétique. Accrochez-vous, car ce classement des 10 courses les plus dures au monde n'est pas pour les âmes sensibles. Attention, les données peuvent légèrement varier d'une année à l'autre.

Le concept de "course la plus dure" est subjectif, mais il se base généralement sur une combinaison de facteurs extrêmes : la distance, le dénivelé, les conditions climatiques, l'autonomie et le taux d'abandon. Ces épreuves poussent le corps et le mental au-delà de leurs limites, transformant de simples athlètes en véritables machines à souffrir. Bienvenue dans la cour des grands malades !

1. ❄️ Le Norseman Xtreme Triathlon (Norvège)

Souvent surnommé "l'Ironman des Vikings", le Norseman est une bête d'acier. Sur des distances d'Ironman (3,8 km de natation, 180 km de vélo, 42,195 km de course à pied), il se démarque par ses conditions dantesques. Le départ se fait par un saut en ferry dans les eaux glaciales d'un fjord (environ 12°C). La partie vélo, sur 180 km, se déroule en grande partie en altitude avec un froid mordant. Le marathon final, lui, se termine sur le Gaustatoppen, une montagne au sommet de laquelle les coureurs doivent grimper pour décrocher la fameuse « Black T-shirt ». Seuls les 160 premiers à atteindre un point de contrôle à 32,5 km du marathon sont autorisés à terminer le parcours jusqu'au sommet. Les autres, les "petits joueurs", doivent se contenter d'un maillot blanc et d'un parcours moins brutal. C'est l'humiliation, version nordique.

2. 🌵 Le Marathon des Sables (Maroc)

Cette course est un classique des épreuves d'ultra-endurance. Sur 6 jours, les participants parcourent plus de 250 km dans le désert du Sahara marocain, avec des températures dépassant régulièrement les 40°C. C'est une course en autosuffisance alimentaire : chaque coureur doit porter sur son dos sa nourriture, ses vêtements et son matériel. L'eau est fournie aux points de contrôle, mais de manière rationnée. Le bivouac quotidien est une simple toile sous laquelle les concurrents doivent cohabiter avec des scorpions, des araignées... et la solitude du désert qui rend fou. Le taux d'abandon est d'environ 5 à 10%, ce qui est étonnamment bas pour une épreuve aussi difficile, témoignant de l'extrême préparation des participants.

3. 🇨🇳 Le Marathon de la Grande Muraille (Chine)

Imaginez un marathon, mais au lieu de rues plates, vous courez sur la Grande Muraille de Chine. Cela semble pittoresque, mais la réalité est beaucoup moins glamour. L'épreuve inclut 5164 marches d'escalier en pierre, qui ont la particularité de détruire vos mollets et vos cuisses. Le parcours sinueux, le dénivelé constant et la chaleur humide de la région de Huangyaguan en font une épreuve redoutable. En 2019, seulement 85% des participants ont terminé la course, la plupart citant la difficulté technique des marches comme la principale raison de leur souffrance.

4. 🏃‍♂️ La Diagonale des Fous (La Réunion)

Son nom dit tout. Cette course de trail mythique traverse l'île de La Réunion du sud au nord sur environ 165 km et un dénivelé positif de plus de 10 000 mètres. Les sentiers sont techniques, les conditions météorologiques imprévisibles, et les montées et descentes sont impitoyables. Le parcours, à travers les cirques et les volcans, est d'une beauté à couper le souffle, mais qui ne saurait cacher la difficulté de l'épreuve. Chaque année, le taux d'abandon frôle les 30%, une statistique qui fait froid dans le dos et qui a donné à la course son surnom légendaire.

5. 🏔️ L'Ultra-Trail du Mont-Blanc (France, Suisse, Italie)

L'UTMB est le Graal du trail running en Europe. Avec ses 171 km et 10 000 mètres de dénivelé positif, il fait le tour du massif du Mont-Blanc, traversant la France, l'Italie et la Suisse. C'est une course de haute montagne, avec des passages en altitude et des nuits entières de course, souvent dans des conditions de froid glacial. C'est la course la plus médiatisée de ce top 10. Son taux de "finishers" se situe généralement entre 60 et 65%, ce qui souligne l'énorme défi physique et mental que représente l'épreuve.

6. 🥶 Le Marathon du Pôle Nord ou de l'Antarctique

Si le désert ne vous fait pas peur, peut-être que l'Arctique ou l'Antarctique vous mettra au défi. Ces marathons se déroulent dans des conditions de froid extrême, avec des températures descendant bien en dessous de -20°C et des vents violents. Chaque kilomètre est une épreuve, car l'équipement doit être rigoureusement adapté et le risque d'engelure est constant. Courir sur de la glace ou de la neige tassée double l'effort nécessaire. Un athlète met en moyenne deux fois plus de temps pour terminer ces courses qu'un marathon classique.

7. 🔥 Le Badwater Ultramarathon (États-Unis)

Considérée par beaucoup comme la "course la plus dure du monde", le Badwater est l'incarnation de la souffrance. L'épreuve s'étend sur 217 km dans la Vallée de la Mort, en plein mois de juillet. Le départ se fait à 85 mètres en dessous du niveau de la mer et l'arrivée à plus de 2500 mètres. Les températures au sol peuvent atteindre 70°C. Les coureurs doivent gérer la déshydratation extrême et les brûlures causées par le bitume brûlant. Le taux d'abandon est difficile à évaluer précisément car il varie fortement, mais seuls les athlètes les plus aguerris et avec un soutien logistique sans faille parviennent à rallier l'arrivée.

8. 🌋 L'Ironman d'Hawaï (États-Unis)

C'est là où tout a commencé. En 1978, un groupe de marins se demandait si les nageurs, cyclistes ou coureurs étaient les plus endurants. La réponse a été de combiner les trois en une seule épreuve. Depuis, l'Ironman d'Hawaï est devenu un mythe. Les distances (3,8 km de natation, 180 km de vélo, 42,195 km de course) sont déjà un défi en soi, mais c'est la chaleur, l'humidité et les vents violents de Big Island qui en font une épreuve d'une difficulté unique, et ce, sans compter le fort taux d'humidité. Le rêve de tout triathlète, le cauchemar de son corps.

9. 🏔️ Le 555+ (France)

Comme son nom l'indique, c'est une course de plus de 555 km. Créée par le Français Patrice Gicquel, elle a sa place parmi les courses les plus dures. Avec un taux de "finisher" généralement inférieur à 30, et parfois une vingtaine, elle se compare à des épreuves comme le Barkley et a un taux de réussite beaucoup plus faible que le Marathon des Sables, pourtant ultra médiatisé. Une preuve que la difficulté n'est pas toujours là où l'on s'attend à la trouver.

10. 😈 La Barkley Marathons (États-Unis)

Avec 160 km et 18 000 mètres de dénivelé positif, la Barkley Marathons est une énigme. Le parcours n'est pas balisé, et les participants doivent trouver des livres cachés sur le parcours. De plus, il faut terminer l'épreuve en moins de 60 heures. Sur les quelque 35 participants annuels, le taux de "finisher" est effroyablement bas : seulement 17 personnes ont réussi l'exploit en plus de 35 ans d'existence. Le droit d'entrée est symbolique (environ 1,60 $), mais le prix à payer est la souffrance absolue et l'échec probable.

🧠 FAQ - Les courses les plus dures au monde

❓ Quelle est la course la plus dure entre l'UTMB et la Diagonale des Fous ?

Ces deux courses sont très différentes, mais toutes les deux sont des ultra-trails d'une extrême difficulté. L'UTMB a un dénivelé similaire à la Diagonale, mais sur un parcours plus long. La Diagonale, elle, est réputée pour ses passages techniques et la chaleur humide de l'île de La Réunion, qui la rend particulièrement exigeante. Le taux d'abandon sur la Diagonale est légèrement supérieur à l'UTMB, mais cela ne les rend pas moins difficiles.

❓ Comment se préparer pour une course extrême ?

La préparation pour une course extrême demande des mois, voire des années d'entraînement. Cela passe par une augmentation progressive du volume et de l'intensité, un travail spécifique du dénivelé, une gestion parfaite de la nutrition et de l'hydratation, ainsi qu'une solide préparation mentale pour affronter les moments de doute.

❓ Les courses extrêmes sont-elles dangereuses ?

Oui, les courses extrêmes comportent des risques inhérents. Outre la fatigue, le risque de blessures (fractures de fatigue, entorses, cloques) est élevé, tout comme celui de déshydratation ou d'hypothermie. Les organisateurs de ces courses sont extrêmement stricts sur les règles de sécurité et l'équipement obligatoire pour minimiser ces risques.

❓ Les coureurs de ces courses sont-ils des professionnels ?

Non, la plupart des participants à ces courses sont des amateurs passionnés qui s'entraînent en parallèle de leur vie professionnelle. Si les premières places sont souvent occupées par des athlètes élites, la grande majorité du peloton est constituée de coureurs "ordinaires" qui cherchent à repousser leurs limites personnelles.

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