Le trail running séduit les athlètes en quête d’aventure, de nature et de dépassement de soi. Mais les surprises et les imprévus font aussi partie de l’expérience. C’est ce qu’ont vécu les participants du « Just Trail » de Saint-Just-le-Martel, en Haute-Vienne, quand un essaim de frelons 🐝 a semé la panique sur le parcours, blessant une quinzaine de coureurs et forçant certains à l’abandon. Cet événement rappelle la nécessité, pour chaque trailer et organisateur, de connaître les risques de la faune locale, de savoir réagir et de préparer ses sorties en nature. Voici un dossier complet pour mieux comprendre, agir et prévenir lors de vos sorties trail.
Le 2 novembre 2025, la matinée du Just Trail aurait pu tourner au drame lorsque, après seulement 4 km de course sur le parcours de 13 km, une quinzaine de participants ont été piqués par des frelons. Trois coureurs ont dû abandonner au premier ravitaillement ; heureusement, aucun n’était allergique et tous ont pu être pris en charge sur place.
Située à proximité d’un centre équestre, la zone concernée n’avait jusque-là posé aucun problème, malgré les passages répétés des bénévoles pour le balisage. La cause probable ? Les vibrations générées par le passage massif des coureurs ont perturbé un essaim caché. Les dispositifs de premiers secours, déjà prévus par l’organisation, ont fait la différence, évitant une escalade de l’incident.
La faune locale fait partie intégrante de l’expérience trail, mais elle comporte divers risques :
Si la majorité de ces contacts restent sans gravité, le risque majeur est la réaction allergique sévère, connue sous le nom de choc anaphylactique. Cependant, même hors allergie connue, l’accumulation de piqûres peut provoquer malaise, faiblesse, gêne à la course, voire infection secondaire.
En cas de malaise grave ou de réaction allergique, il est impératif de signaler immédiatement aux secours et d’utiliser un stylo auto-injecteur d’adrénaline si disponible.
Ces mesures ont permis d’éviter un accident grave à Saint-Just-le-Martel. Les secours étaient prêts, la consigne connue, et les coureurs ont pu poursuivre ou abandonner en toute sécurité.
L’expérience de ce trail n’est pas isolée : chaque année, des incidents similaires, parfois impliquant d’autres animaux, surviennent sur des événements d’endurance en pleine nature. Savoir réagir, c’est aussi penser à prévenir et à préparer :
En cas d’incident ou de malaise, il est important de rappeler les risques spécifiques à la nature, y compris les blessures qui peuvent survenir lors de la randonnée et de la course à pied. Retrouvez d’ailleurs notre article dédié sur les risques de blessures pendant votre randonnée pour approfondir le sujet.
Face à ces symptômes, la prise en charge rapide par les secours s’impose. Toujours prévenir si l’on est allergique reconnu avant la course, et ne jamais hésiter à solliciter les dispositifs d’urgence.
Le plaisir du trail se vit au cœur des éléments, où la nature se rappelle parfois à nous à travers des épisodes imprévisibles. L’incident du Just Trail souligne la nécessité d’un équipement, d’une vigilance et d’une connaissance du milieu adaptés, tant pour les coureurs que pour les organisateurs. Prendre quelques minutes pour préparer sa trousse de secours, se renseigner sur les risques locaux, alerter en cas d’allergie, ou simplement s’informer sur le parcours, peut faire la différence entre péripétie contrôlée et drame évité. C’est aussi cela, l’esprit du trail : respect, solidarité et préparation.
Les risques incluent les douleurs locales, l’oedème, les réactions allergiques (allant jusqu’au choc anaphylactique), la gêne à l’effort, voire l’infection si la piqûre n’est pas soignée.
Une réaction normale reste localisée (douleur, rougeur, démangeaison). Une réaction grave inclut gonflement généralisé, gêne respiratoire, urticaire étendu, vertiges ou nausées : il faut consulter d’urgence.
S’éloigner de la zone, désinfecter, surveiller l’évolution. Prévenir l’organisation ou les secours au moindre malaise ou si le nombre de piqûres est élevé. Le repos et l’évaluation médicale peuvent s’imposer.
Oui, il est essentiel de signaler toute allergie connue, de porter un bracelet ou une fiche médicale visible, et de conserver sur soi une seringue d’adrénaline auto-injectable durant la course.
Consultez le briefing d’avant-course, équipez-vous d’un nécessaire de premiers secours, évitez les couleurs vives et parfums, et restez attentif en zone boisée ou près des ruches ou nids d’insectes.
Les piqûres sont rares mais pas exceptionnelles, surtout en fin d’été et début d’automne. Les zones forestières ou rurales sont davantage concernées. Il s’agit d’un risque à connaître mais qui ne doit pas empêcher la pratique en nature, avec une bonne préparation.