Passer du parquet à l’asphalte, des gymnases bondés aux sommets volcaniques d’Hawaï… Voilà le parcours impressionnant de Charlène Clavel, ex-handballeuse professionnelle de Mende devenue l’une des meilleures françaises sur les longues distances du triathlon. Son aventure illustre à merveille comment la passion, la polyvalence et l’audace peuvent transformer une trajectoire sportive. Retour sur ce changement de vie qui inspire amateurs et athlètes aguerris.
Charlène Clavel débute le sport dans sa Lozère natale, au Mende Gévaudan Club. Rapidement repérée, elle enchaîne les clubs et gravit les échelons du handball professionnel, passant par Nîmes puis Nantes. Malgré une carrière riche, un certain essoufflement se fait ressentir à 28 ans : "Je prenais un peu moins de plaisir, analyse-t-elle. J’avais envie d’autres horizons." Ce désir de changement, fréquent chez les athlètes après plusieurs années au plus haut niveau, va la pousser vers un tout autre défi.
Pour Charlène, le triathlon incarne le dépassement de soi, la variété des efforts et la liberté retrouvée. "J’aimais autant les disciplines individuelles que les sports collectifs étant plus jeune !", confie-t-elle. Les sportifs comme elle y voient plusieurs avantages :
Bon nombre d’anciens basketteurs, footballeurs ou basketteuses tentent aussi cette aventure, séduits par la dimension formatrice et la gestion personnelle de la performance.
À peine sa carrière en hand terminée, Charlène s’engage dans l’Ironman de Nice 2018. En quelques mois, elle adapte sa préparation :
Sa première expérience sur l’Ironman est une réussite. Un exemple qui montre que la polyvalence sportive et la discipline acquises dans les sports collectifs se transforment facilement en atouts sur les épreuves d’endurance.
La réussite de Charlène ne se limite pas à la partie physique. Au fil de sa progression, elle perfectionne aussi :
Pour illustrer l’importance de ces facteurs, on peut citer la championne Laurine Thomas, Montoise ayant elle aussi brillé à l’Ironman d’Hawaï (voir l’article Laurine Thomas à Hawaï : une Montoise à la conquête de l’Ironman mondial).
Charlène Clavel prouve que la reconversion sportive, même tardive, est source d’épanouissement et de (re)découverte de soi. Voici quelques conseils pour toute personne tentée par l’aventure triathlon ou un nouveau sport d’endurance :
En somme, le passage d’un sport collectif à l’endurance individuelle constitue une opportunité pour renforcer son mental, explorer de nouveaux terrains et développer une connaissance approfondie de soi-même.
Du Mende Gévaudan Club aux plages de Kona, l’itinéraire de Charlène Clavel est la preuve vivante qu’il n’est jamais trop tard pour embrasser une nouvelle discipline. À tous les sportifs en quête de renouveau, son exemple rappelle qu’oser sortir de sa zone de confort ouvre la porte à de nouveaux sommets, physiques et mentaux. 🏆
La transition demande une adaptation technique, notamment en natation, mais la discipline, l’endurance et l’esprit de compétition acquis en équipe sont de réels atouts pour débuter en triathlon.
Avec une base d’endurance et de discipline, il est possible de s’aligner sur un Ironman après 12 à 18 mois d’entraînement structuré, en adaptant la charge et en progressant progressivement.
Non, il est courant de partir de zéro en natation. Un apprentissage technique sérieux et de la régularité permettent de devenir suffisamment efficace pour finir en confiance.
Se surestimer sur les allures, négliger la nutrition ou oublier la récupération figurent parmi les fréquents pièges. Se faire accompagner dès le début limite ces risques.
Oui, la coordination, l’esprit stratégique et la gestion de l’effort, acquis en équipe, facilitent l’intégration et la longévité du sportif dans les disciplines d’endurance.
Tout à fait, le triathlon est accessible à tout âge, et de nombreux athlètes performent au plus haut niveau après 30 ans, à condition d’adapter la préparation et de préserver sa motivation.