Le triathlon est un sport d’endurance qui se nourrit de défis et de performances collectives. Lors des championnats du monde Ironman 70.3 organisés à Marbella début novembre, le club Auch Triathlon Duathlon en Gascogne s’est illustré en inscrivant trois de ses athlètes dans le top 20 mondial de leurs catégories : Pauline Duboc, Maxime Astorg et Clément Morello. Retour sur une performance historique pour le Gers et le triathlon amateur français.
Prendre le départ d’un Ironman 70.3, c’est l’aboutissement de mois de préparation physique et mentale. Les athlètes se sont rendus sur place plusieurs jours avant l’épreuve pour s’acclimater, reconnaître le parcours et valider la logistique matérielle (vélo, nutrition, équipement technique). Clément Morello, coprésident du club et participant dans la catégorie 30-34 ans, raconte :
« La course était particulièrement difficile, avec 1 600 m de dénivelé à vélo, des routes exposées au vent et une mer agitée pour la natation. La température, 14-15°C le matin, était idéale, mais la gestion du vent a été un vrai challenge. La course à pied, après tout ça, était usante. »
À Marbella, les conditions sont venues pimenter la compétition :
Pour des triathlètes amateurs comme les Auscitains, ces variables imposent une adaptation permanente et une gestion de la course plus intelligente encore. Cet apprentissage est au cœur du développement de tout athlète d’endurance.
À l’arrivée, le bilan est éloquent :
Le club auscitain effectue ainsi un triplé exceptionnel, chacun trouvant la satisfaction de s’être dépassé malgré la densité de concurrence. Pour Clément Morello : « Devant moi, certains flirtaient avec le professionnalisme. Le niveau ne cesse de monter, c’est impressionnant. Chacun pousse l’autre vers le haut. »
L’engagement collectif et la progression conjointe sont d’ailleurs une source de motivation et un exemple à suivre pour tout groupe d’entraînement.
Poursuivre un tel objectif nécessite de maîtriser plusieurs paramètres :
Exemple concret : lors de ce Mondial, la gestion du vent à vélo a obligé les athlètes à revoir leur positionnement, à adopter des stratégies de groupe ou d’effort régulier pour rester dans leurs zones cibles de puissance, tout en restant attentifs à la relance dans les descentes.
Après une échéance de ce calibre, les triathlètes savent l’importance du repos actif : marches, natation douce, hydratation optimale et sommeil réparateur. Ces semaines post-compétition sont essentielles pour assimiler l’effort et poser les bases du cycle suivant.
Le club Auch Triathlon Duathlon en Gascogne réalise, par son implication et ses résultats, un parcours inspirant pour la communauté d’athlètes. La performance n’est pas l’unique apanage des professionnels et ces Top 20 mondiaux résonnent comme un message d’encouragement à tous ceux qui rêvent d’aligner un dossard à l’international. 🚴♀️
À noter : d’autres Français se sont distingués à Marbella, comme Vincent Luis et Léa Marchal, brillants lors de la natation. Retrouvez leur performance analysée en détail dans notre article Ironman 70.3 Espagne : Vincent Luis flamboyant, Léa Marchal en lumière sur la natation.
Un Ironman 70.3 se compose de 1,9 km de natation, 90 km de vélo (souvent vallonné) et 21,1 km de course à pied, pour un total de 113 km (soit 70.3 miles).
Il est conseillé de s’entraîner avec les mêmes produits (gels, barres, boissons) que ceux utilisés en course. Un apport régulier en glucides et en électrolytes évite les coups de fatigue et optimise la performance.
Il est important d’inclure des sorties longues avec du dénivelé positif à l’entraînement, d’adapter les braquets et de travailler la gestion de l’intensité lors des côtes pour ne pas exploser sur la course à pied.
Alléger la transition vélo-course avec une allure progressive, prévoir une alimentation adaptée jusque tard sur le vélo, et inclure à l’entraînement des enchaînements "bike to run" afin d’habituer les jambes.
Oui, à condition de s’entraîner sérieusement, de structurer sa préparation et de viser la progression sur plusieurs années. L’expérience, la gestion de course et la motivation collective peuvent faire la différence.
Parce que le corps assimile les efforts et progresse réellement pendant les phases de repos. La récupération (sommeil, nutrition, soins) prévient aussi les blessures et optimise la longévité sportive.