L'Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB) n'est pas une simple course, c'est une véritable épopée. 171 kilomètres et plus de 10 000 mètres de dénivelé positif, le tout à travers trois pays (France, Italie, Suisse), de jour comme de nuit, sur des sentiers de montagne techniques et exigeants. Une telle aventure attire chaque année l'élite mondiale du trail running, mais aussi des milliers de coureurs amateurs animés par la soif de se dépasser. Pourtant, pour beaucoup, l'aventure se termine avant la ligne d'arrivée. L'abandon est une réalité incontournable de l'UTMB, une part intégrale de son ADN, et l'édition 2025 n'a pas fait exception.
Le taux d'abandon, bien que fluctuant d'une année sur l'autre, reste une statistique marquante. L'édition 2024 avait vu un taux d'environ 30%, une donnée qui met en lumière la difficulté et la sélectivité de l'épreuve. Des abandons qui touchent tous les niveaux de coureurs, y compris les favoris. On se souvient des défaillances de Kilian Jornet et Jim Walmsley, deux légendes de la discipline, lors d'éditions précédentes. L'UTMB, par sa nature, ne pardonne aucune faiblesse, aucun moment de défaillance.
L'édition 2025 de l'UTMB a été particulièrement difficile, marquée par des conditions météorologiques extrêmes et très changeantes, a enregtrée 33% d'abandons. Sur 2492 participants, 829 ont abandoné la course. La semaine de course a débuté sous un soleil radieux, laissant présager une course rapide. Mais les conditions se sont rapidement dégradées. La nuit de mercredi à jeudi a été marquée par des averses diluviennes et des orages qui ont rendu les sentiers boueux et glissants. Les températures ont ensuite brutalement chuté, atteignant des valeurs très basses en altitude, notamment aux abords du Grand Col Ferret, où les coureurs ont dû affronter un vent glacial et des températures proches de zéro. Ces conditions ont mis les organismes à rude épreuve, augmentant le risque d'hypothermie et de blessures.
Le taux d'bandons de cette année reste dans la norme pour cet événement. Mais essayons de comprendre les facteurs qui le declanchent.
Les raisons qui poussent un coureur à jeter l'éponge sont aussi nombreuses que variées. L'UTMB n'est pas seulement un défi physique, c'est aussi une bataille mentale. La préparation et le matériel sont essentiels, mais ne garantissent en rien le succès.
Les raisons les plus courantes d'un abandon sur un trail :
L'abandon, loin d'être un signe de faiblesse, est souvent un acte de sagesse, une décision courageuse pour préserver sa santé. Comme le dit si bien le dicton, "Ce n'est pas l'abandon qui est un échec, c'est de ne pas avoir essayé." L'UTMB continuera de faire rêver et de défier les coureurs, et les abandons continueront d'être un aspect inhérent à la course, rappelant que la montagne, aussi belle soit-elle, reste le juge suprême.