Ça y est, vous y êtes presque. Après des mois d'engagement, de sueur et de dévouement, la ligne de départ de votre marathon approche. Les deux dernières semaines ne sont pas une simple ligne droite ; elles sont une période stratégique, souvent surnommée la "quatrième discipline" du marathon. C'est le moment de relâcher l'intensité, de faire le plein d'énergie et de se préparer mentalement. Les erreurs commises durant cette phase de **tapering** peuvent anéantir des mois de travail. Ce guide détaillé vous donnera toutes les clés pour aborder cette période cruciale avec confiance et arriver le jour J dans une forme optimale, prêt à transformer votre entraînement en performance.
La période de tapering est loin d'être un simple repos. C'est une science qui permet à votre corps de se reconstruire et de se préparer à l'effort colossal du marathon. L'objectif est de réduire la fatigue accumulée tout en maintenant le niveau de forme acquis.
Cette semaine marque le début de la fin. Le volume total d'entraînement doit être réduit de manière significative, d'environ 50 à 60 % par rapport à votre semaine la plus intense. L'idée est de maintenir la structure de votre plan, mais en allégeant toutes les séances.
Cette semaine est également propice à une bonne hydratation et à l'intégration de siestes pour accélérer la récupération. Laissez votre corps faire le travail de réparation et de "surcompensation" pour le grand jour.
La dernière semaine est dominée par le repos. La réduction du volume est encore plus drastique, atteignant 70 à 80 %. Les jambes doivent se sentir prêtes à bondir.
Durant cette semaine, le repos est la priorité absolue. Évitez les efforts physiques non nécessaires. Pensez à votre corps comme une batterie qui doit être chargée à 100 %.
La nutrition est le carburant de votre machine. C'est ce qui vous permettra de tenir la distance sans "frapper le mur".
La "pasta party" est une image forte, mais la réalité est plus subtile. La surcharge en glucides (ou carboloading) ne consiste pas à manger à l'excès, mais à augmenter sa consommation de glucides complexes dans les 2 à 3 jours précédant la course, tout en réduisant les fibres, les graisses et les protéines pour faciliter la digestion.
Le dernier repas doit être consommé au moins 12 heures avant le départ pour une digestion complète et une nuit de sommeil sereine. Pour une approche plus complète, lisez notre guide sur la nutrition du coureur.
L'hydratation ne se fait pas la veille. Elle doit être progressive et constante sur toute la semaine. Buvez de l'eau ou des boissons électrolytiques tout au long de la journée par petites gorgées, sans excès. L'objectif est d'arriver sur la ligne de départ avec un corps parfaitement hydraté. Une urine claire est le meilleur indicateur. Découvrez pourquoi l'hydratation est essentielle.
La gestion des détails logistiques permet de réduire le stress inutile et de se concentrer uniquement sur la course.
La règle d'or est "Rien de neuf le jour J". Utilisez des chaussures que vous avez déjà rodées, une tenue de course que vous avez testée et des gels que vous avez validés à l'entraînement. La veille, préparez votre "kit de course" : le dossard, les épingles, votre tenue, la montre GPS, les chaussettes, les gels et tout ce dont vous aurez besoin. Anticipez la météo pour choisir les vêtements adéquats.
Le stress est normal et peut être un moteur. Mais il ne doit pas vous paralyser. Préparez votre réveil en fonction de l'heure de départ et de votre routine matinale pour éviter la précipitation. Et n'oubliez pas : la nuit précédant la course est souvent mauvaise, mais ce n'est pas grave si vous avez bien dormi les jours précédents. Le sommeil cumulé est ce qui compte vraiment. Apprenez à optimiser votre sommeil.
Le jour J, tout le travail est fait. Votre corps est prêt, votre esprit est frais. Le marathon est votre récompense, le moment de célébrer des mois de préparation. Laissez-vous porter par la foule et la puissance de vos jambes. Profitez du voyage, et n'oubliez pas que la performance, c'est avant tout de prendre du plaisir. Bonne course !
Absolument pas. Toute séance intense dans les 10 jours précédant le marathon ne fera qu'ajouter de la fatigue, sans aucun bénéfice sur la performance. Le repos est le meilleur entraînement de la dernière semaine.
Ne cherchez pas à la rattraper ! Le mal est fait, et tenter de compenser maintenant ne fera que vous épuiser et compromettre votre récupération. Faites confiance au travail déjà accompli et concentrez-vous sur le repos.
Le meilleur petit-déjeuner est celui que vous avez testé à l'entraînement. Il doit être riche en glucides et facile à digérer. Prenez-le 2h30 à 3h avant le départ pour laisser le temps à votre estomac de faire son travail.
Préparez tout à l'avance, visualisez la course, respirez profondément et rappelez-vous que le marathon est une fête. Si vous avez bien géré votre préparation, vous n'avez aucune raison de douter.
Limitez les étirements statiques, qui peuvent causer des micro-lésions musculaires. Privilégiez des étirements dynamiques très doux ou des rouleaux de massage (foam roller) pour maintenir l'élasticité musculaire sans générer de stress.
Concentrez-vous sur les glucides complexes (pâtes, riz, pommes de terre, pain blanc) et évitez les aliments riches en fibres ou gras. Ne changez pas vos habitudes et mangez des aliments que votre corps connaît bien.