Le triathlon est un sport d’endurance qui demande technicité, rigueur et lucidité à chaque instant. Pourtant, même l’élite mondiale n’est pas à l’abri d’erreurs de parcours, comme l’a démontré la course du T100 de Dubaï, où un enchaînement d’incompréhensions a bouleversé toute la hiérarchie jusqu’à bien après l’arrivée ! Retour sur un événement marquant, ses implications et les enseignements à en tirer pour tous les passionnés.
Le 15 novembre 2025, les meilleurs triathlètes s’élancent sur le T100 de Dubaï. Après une natation sans incident, l’épreuve bascule lors de la partie vélo. En tête de course, l’un des favoris, Hayden Wilde, prolonge d’un tour supplémentaire sur le circuit cycliste, persuadé qu’il n’a pas encore accompli la distance requise. ✨ Il fait même signe à ses poursuivants de continuer, ce que plusieurs d’entre eux acceptent sans hésiter. Mais ce tour excédentaire n’était pas prévu, et d’autres, comme l’Américain Morgan Pearson, réalisent le bon nombre de boucles…
À la transition vélo-course à pied, la confusion règne. Pearson, surpris de ne pas voir d’autres vélos posés, se retrouve en tête presque par accident. Mais la suite ajoute encore à l’incertitude : dans l’effort, Pearson effectue un tour de trop à pied, tandis que son poursuivant direct, Mika Noodt, passe la ligne d’arrivée en premier selon les officiels… du moins initialement. Plusieurs heures d’enquête sont nécessaires pour reconstituer la réalité du parcours grâce aux données GPS, entraînant un changement rétroactif du classement.
En triathlon, notamment lors d’épreuves sur circuit urbain ou fermé, le nombre de tours requis pour chaque discipline est précisément défini. Manquer un tour ou en réaliser un de trop peut s’avérer dramatique en termes de résultat, mais aussi perturber la stratégie, la gestion de l’effort et le classement général.
Ce genre de confusion ne touche pas que le T100. En 2022, lors d’un triathlon régional, plusieurs athlètes amateurs avaient commis l’erreur opposée, passant trop tôt à la transition et se voyant disqualifiés. Les récits abondent aussi du côté du trail running ou lors d’ultramarathons en boucle, où la lucidité sous fatigue extrême fait la différence.
L’organisation doit assurer une signalisation claire et visible (comptage digital, panneaux, bénévoles), notamment sur des boucles multiples. Cependant, la responsabilité appartient aussi aux concurrents :
Dans l’incident de Dubaï, le manque de repères visuels et l’effet de groupe ont contribué à propager l’erreur initiale à tout le peloton de tête.
Ce sont autant de points à travailler à l’entraînement, par exemple en simulant des séquences “multi-boucles” ou en fixant des routines claires pour ne jamais perdre le fil sur le parcours.
Le T100 de Dubaï aura marqué l’histoire par son scénario digne d’un film, mais il rappelle deux piliers fondamentaux :
L’incident du T100 de Dubaï prouve que, pour briller dans ce sport exigeant, il ne suffit pas d’être fort physiquement. Il faut aussi savoir garder la tête froide 🧊, connaître les règles sur le bout des doigts, et toujours vérifier son propre chemin. Que vous soyez amateur ou professionnel, la réussite en triathlon passe par la préparation, l’anticipation… et la capacité à apprendre de chaque imprévu.
Le stress, la fatigue et la complexité de certains circuits à multiples boucles peuvent altérer la concentration, surtout lors de compétitions intenses. Une signalisation insuffisante ou des briefings peu clairs augmentent également le risque d’erreur.
Utilisez une montre GPS ou programmez votre compteur vélo pour suivre le nombre de boucles. Préparez mentalement votre stratégie avant la course et récapitulez vos tours à chaque passage clé.
Faire un tour en moins expose à la disqualification. Un tour de trop n’est pas sanctionné mais fait perdre du temps et nuit à la performance globale.
La responsabilité est partagée : l’organisation doit offrir une signalisation claire, mais l’athlète a la charge de connaître son parcours et de veiller à sa bonne exécution.
Oui, il existe des procédures de réclamation post-course. L’analyse des données GPS peut servir de preuve pour établir le classement réel si besoin.
Bien préparer son parcours, assister au briefing, utiliser le matériel adapté, ne pas se fier aux autres concurrents et toujours rester concentré sur sa propre course.