On a beau avoir les meilleures jambes du monde, si la nutrition lâche, c'est l'abandon assuré. En ultra-trail, le ventre est souvent le premier à craquer. On a tous fait l'erreur de penser que ce petit sandwich ou ce gel de trop allait passer. (Spoiler : il ne passe jamais). Après des heures sur les sentiers, j'ai appris une chose : la discipline alimentaire est aussi importante que l'entraînement physique. Voici les 5 erreurs classiques qui font exploser le chrono – et l'estomac.
C'est la bête noire des débutants. Quand la faim arrive en course, il est déjà trop tard : tes réserves de glycogène sont au plus bas. Tu es en déficit énergétique et ton corps mettra 30 à 45 minutes pour digérer et utiliser l'énergie que tu lui apportes. Le "coup de mou" est garanti.
Les ravitos sont souvent remplis de bonbons, de sodas et de chips. C'est tentant ! Mais si tu enchaînes les sucres rapides (gels sans eau, Coca-Cola), tu crées un pic de glycémie violent. Ce pic est immédiatement suivi d'une chute brutale. Bonjour la fringale et les nausées !
Plus tu transpires, plus tu perds du sodium. Ce minéral est vital pour prévenir les crampes et l'hyponatrémie. Si tu bois seulement de l'eau, tu dilues tes réserves de sel, ce qui est dangereux. C'est un grand classique qui m'a coûté cher sur un 100 km !
Tu as vu ton rival manger une nouvelle barre miracle la veille de la course ? Résiste ! Le jour de l'épreuve n'est pas le moment de l'expérimentation. Ton système digestif, déjà stressé par l'effort, n'appréciera pas la nouveauté.
En pleine course, on a tendance à gober rapidement la nourriture solide. Or, la digestion commence dans la bouche. Une nourriture mal mastiquée surcharge ton estomac, surtout quand le sang est dirigé vers les muscles.