En triathlon, l’enfilage de la combinaison néoprène est souvent vécu comme une épreuve avant la course elle-même. Mal ajustée, elle peut gêner la respiration, ralentir la natation, voire générer du stress. Pourtant, quelques gestes simples permettent de transformer ce moment en routine maîtrisée.
Mais d’abord, qu’est-ce qu’une combinaison néoprène ?
C’est une tenue en caoutchouc synthétique (polymère de chloroprène) conçue pour isoler thermiquement, optimiser la flottaison, et réduire la résistance à l’eau. Selon la norme World Triathlon, elle est autorisée si la température de l’eau est inférieure à 24,6°C sur distance Ironman, ou inférieure à 20°C sur distance Sprint.
Une étude de Toussaint & Beek (1992) a démontré que la flottaison induite par le néoprène améliore la position hydrodynamique et réduit de 6 à 8 % la dépense énergétique sur 1500m.
✔️ Ongles coupés : pour éviter les accrocs.
✔️ Corps sec : l’humidité freine l’enfilage.
✔️ Enfilage au calme : évitez de vous presser, anticipez au moins 15 minutes avant le départ.
🧼 Utilisez un sac plastique sur les pieds/mains pour faciliter le passage dans les jambes et les bras.
🧴 Lubrifiant anti-frottement (type Body Glide) sur la nuque, les aisselles et les poignets.
Retournez la combinaison jusqu’aux genoux.
Glissez un pied après l’autre en tirant doucement sur les jambes par l’intérieur du néoprène.
Remontez progressivement en ajustant les plis au niveau des genoux, mollets et cuisses.
La combinaison doit arriver juste en dessous de l’entrejambe sans tension excessive.
🧠 Astuce : si vous ressentez un "tire-bouchon" dans la jambe, c’est qu’elle est mal enfilée.
Retournez le haut de la combinaison jusqu’aux coudes.
Enfilez un bras après l’autre, en tirant par petites zones.
Positionnez les épaules correctement : la couture doit tomber au milieu de l’épaule.
Une fois les deux bras passés, faites glisser l’ensemble vers le haut en tirant doucement dans le dos.
Vérifiez que l’entrejambe touche bien votre corps, signe que la combinaison est correctement montée.
📌 Attention : ne tirez jamais par les manches ou les jambes de façon brutale, surtout avec les ongles.
Demandez de l’aide si possible : le zip dorsal doit monter droit.
Vérifiez que le rabat intérieur est bien à plat pour éviter les irritations.
Fermez la bande de velcro en dernier.
🎯 Rappel : une combinaison mal fermée peut prendre l’eau et ruiner vos performances.
Avant de vous jeter à l’eau, faites quelques mouvements :
⬅️➡️ Rotation des bras
🧍 Petit squat pour vérifier la mobilité
🏃♂️ Simulation de crawl sur place
Vous devez vous sentir gainé mais libre, compressé mais pas étouffé.
👉 Une bonne combinaison doit épouser le corps comme une seconde peau, sans plis majeurs.
❌ Enfiler la combinaison sur peau mouillée
❌ Tirer uniquement par les extrémités
❌ Ne pas ajuster l’entrejambe
❌ Ne pas lubrifier les zones sensibles
❌ Oublier de tester la mobilité avant le départ
Élément | Recommandation |
---|---|
Temps d'enfilage idéal | 5 à 8 minutes |
Épaisseur néoprène max | 5 mm (règlement World Triathlon) |
Zones de lubrification | Nuque, aisselles, poignets, chevilles |
Durée optimale de test | 3 à 5 min de mouvements à sec |
"La performance commence bien avant la ligne de départ."
Enfiler sa combinaison néoprène ne devrait jamais être une improvisation. C’est un rituel, un moment de recentrage, qui prépare le corps et l’esprit à plonger dans l’effort. Maîtriser ce geste, c’est déjà gagner quelques précieuses secondes… et beaucoup de sérénité.
Idéalement, enfilez votre combinaison environ 15 à 20 minutes avant le départ. Cela laisse le temps pour les ajustements et un petit échauffement sans précipitation.
Oui, portez votre trifonction ou maillot de bain de triathlon. Évitez les sous-vêtements classiques qui peuvent provoquer des irritations.
Elle doit être ajustée, mais vous devez pouvoir respirer sans gêne. Trop serrée, elle limitera votre mobilité et votre ventilation.
Appliquez un lubrifiant anti-frottement (Body Glide, vaseline végétale) sur la nuque et autour du col de la combinaison. Vérifiez aussi le bon positionnement du rabat intérieur.
Oui, c’est même recommandé. Cela permet de s’habituer au ressenti, de tester la flottabilité et d’ajuster les réglages avant le jour J.